Burritos Mania

" J'aime bien avoir mon propre espace vital. Quand j'étais à l'université je changeais de colocation tous les six mois quasiment parce que les gens me tapaient sur le système. Je veux dire ... Vivre avec quelqu'un avec qui tu es en couple, ça va, parce que ... Tu fais ta vie à deux. Alors qu'avec des colocs ... Chacun à sa vie. Tout le monde vit pas au même rythme. Des fois tu rentres et t'as des gens que tu connais pas chez toi. Tu veux dormir mais ton ou ta coloc a des invités ou inversement tu veux inviter du monde mais ça fait chier l'autre. Bref. Très peu pour moi. "

" Ouais, je comprends. J'aime assez mon indépendance aussi. "

Dit-il en reprenant son repas.

" Au fait, tu ne sors pas avec des collègues, soit. Mais qu'est-ce qui a fait que toutes les pommes du panier sont pourries ? "

Demande-t-il.

" A moins que tu ne veuilles pas en parler. Ne te sens pas obligée d'en parler. "

'' Quand je travaillais encore en bureau, dans les premiers mois où j'étais au FBI, je suis sortie avec un collègue. On est resté ensemble quelques mois et j'ai découvert qu'il m'avait trompé donc je l'ai largué. Et il a essayé de me reconquérir. Encore et encore. Il savait pas prendre non comme réponse. Ça a tourné au harcèlement moral et j'ai du le reporter aux RH. ''

" Je vois. Je suis désolé. Et donc c'est cette pomme pourrie qui t'a décidé à jeter l'intégralité du panier ? "

'' C'était juste un vrai merdier, tant au niveau personnel que professionnel. Faudrait vraiment quelqu'un d'exceptionnel pour me faire changer d'avis. ''

" Pourquoi pas juste quelqu'un de normal ? Ce type devait sûrement avoir un problème. Un genre de jalousie maladive, ou quelque chose comme ça. "

'' Je ne doute pas qu'il avait des problèmes. Mais soyons sérieux, les gens du boulot tu les vois tous les jours ou presque. Une rupture apporterait une ambiance trop ... Bizarre. ''

" C'est vrai, mais si ça marchait ? Regarde Rebecca et sa femme. ça devait fonctionner, si elles se sont même marier. ça pourrait être ton cas aussi, non ? "

Il termine son repas et ajoute.

" Je suis désolé, je n'ai jamais vécu ça, je ne sais pas si tu en as terriblement souffert ou non. "

Hayden hausse les épaules.

'' Souffert ... C'est un grand mot. Disons que ça m'a bien pourri la vie. ''

" Je vois. Et tu ne penses pas que ça peut tout aussi bien marcher ? "

Demande-t-il pour reprendre sa première question.

'' Je ne sais pas. ''

Dit elle en soupirant. Elle termine son repas aussi.

'' Alors, verdict ce plat ? ''

Dit elle pour changer de sujet.

" C'était très savoureux. Je ne regrette pas de t'inviter. "

'' C'est bien aimable. ''

Dit elle en souriant. Elle fait signe à Sylvia et lui explique que le gentleman va payer.

Sylvia hoche la tête.

" Collègue, futur petit ami ? "

Dit-elle en anglais en souriant.

'' Non, Sylvia, non. Collègue, ami. C'est tout. ''

Dit elle en souriant patiemment.

Percy regarde Sylvia, puis Hayden, avant de regarder de nouveau Sylvia.

" En effet. Mais si c'était le cas, je serai sacrément chanceux. Je paierai par carte, s'il vous plait. "

Sylvia hoche la tête et va chercher son lecteur de carte pour que Percy puisse payer.

Percy souffle du nez en la regardant partir, puis il regarde Hayden.

" Encore une de plus. "

Hayden lâche un petit rire poli et amusé mais ne répond rien.

Percy sourit et attend que Sylvia revienne, du coup.

" Tu veux venir manger chez moi, demain soir ? "

" Ouais, pourquoi. "

Dit-elle en hochant la tête.

" Tu veux que je ramène quelque chose ? "

" Un bouteille de vin, si tu le souhaites. Est-ce qu'il y a des aliments que tu ne manges pas ou auxquels tu es allergique ? "

" J'aime pas les champignons, sinon je mange de tout. "

" C'est noté. Tu peux aussi inviter Atsuko, si tu le souhaites. Tu me diras demain matin quand on ira courir, si je dois aller faire des courses ou non. "

" Ouais, je lui enverrais un message pour lui demander. "