Aéroport Atatürk

C'est l'aéroport à l'ouest d'Istanbul, il y a une vue imprenable sur la mer.

Les deux agents arrivent sur place après un long vol.

Durant le trajet, elle a pu apprendre qu'une guerre civile était en cours, si la plupart des quartiers de Istanbul sont épargnés, la ville est tout de même entièrement sous couvre feu et de nombreuses patrouilles circulent dans les rues. Certains s'accordent à dire qu'une grosse montée de la violence ne devrait pas tarder à apparaître et que le dictateur Erdogan serait bientôt renversé.

-------------------------------------------

Dans l'enceinte de l'aéroport, de nombreux soldats turcs patrouillent et arrêtent des voyageurs au hasard pour contrôler leur identité.

Hayden a un petit frisson qui lui parcourt le dos en posant le pied dans l'aéroport. Elle retire ses lunettes de soleil en les remontant sur sa tête. Elle regarde autour d'elle.

" Super contexte pour venir enquêter. "

" Nos deux pays sont en bon terme malgré tout, non, grâce à notre dernier président ? "

" Ouais, ça m'étonnerait pas que notre président s'entende bien avec le dégénéré qui dirige ce pays. "

Percy serait surpris de la réponse d'Hayden s'il n'avait pas une poker face imperturbable. Cependant, dans son esprit, c'est plutôt ça.

" On va sûrement se faire arrêter et contrôler. "

" J'imagine qu'on montre juste notre passeport et pas nos badges dans ce cas là. "

" Tout à fait. "

Dit-il, en continuant d'avancer.

" Est-ce que tu veux qu'on se monte une histoire ? "

Hayden le suit, évidemment.

" Pas un truc trop gros. Il faut être assez précis pour ne pas éveiller les soupçons mais rester assez vague pour ne pas qu'ils puissent vérifier. "

Elle marque une pause.

" On peut dire qu'on vient faire de l'humanitaire. "

" Dans ces tenues ? Pourquoi ne serions-nous simplement pas en voyage ? "

" Tu viendrais en voyage dans un pays en pleine guerre civil, toi ? "

" Nous sommes américains. On a pas pu annuler notre billet d'avion et nous voici. "

" Hmmm ... D'accord. Espérons que ça marche. "

" C'est comme tu veux, honnêtement. Je ne pense pas qu'ils aient besoin d'humanitaires dans ce pays. Mais la Turquie a un riche héritage culturel. "

" C'est vrai, tu as raison. "

Elle hoche la tête.

" Donc, on voyage. Pendant combien de temps ? "

" On a pas de billets de retour donc on va dire que pour l'instant on sait pas. On est jeunes et fous et on rentrera quand on aura plus d'argent. "

" Avant qu'on ait plus d'argent, alors. Il ne faut pas qu'on soit coincé ici. "

Dit-il, en hochant la tête.

" Évidemment. "

Dit-elle en approuvant d'un hochement de tête aussi.

" Bon. Et la nature de notre relation ? "

" Juste amis. En cas de soucis ça avec les autorités ça expliquera pourquoi on sait pas énormément de choses l'un de l'autre. "

" Je suis d'accord. "

Il fixe Hayden, et hausse les épaules.

" Autre chose à clarifier ? "

Hayden hausse les épaules.

" Non, je pense que ça ira. "

Elle passe la porte pour sortir.

" J'espère que Lolita machintruc va nous contacter rapidement. "

" A moins que l'on doive la trouver nous-même. "

Dit-il, pensif.

" Ça serait vraiment con parce qu'on a aucuns moyens de la retrouver. Il me semble que le boss a dit que c'était elle qui nous contacterait à notre arrivée. "

Deux soldats se rapprochent et font signe aux deux agents de s'arrêter. Le plus jeune des deux s'avance et, dans un anglais correct mais avec un accent assez aléatoire, demande aux agents de montrer leurs papiers.